Thomas et comment sous-performer avec grâce

J'airencontré Thomas Van der Plaetsen il y a environ 3 mois lorsqu'il est venu donner une conférence motivante sur la « Résilience » dans mon entreprise. En tant que décathléte belge de 26 ans qui a surmonté un cancer et plusieurs blessures pour ensuite remporter de nombreuses compétitions internationales, il a fait une forte impression sur moi.

« Tu es une cougar ». Comme l'une de mes amies aime à le dire - ce qui n'est d'ailleurs pas statistiquement exact -. Plutôt, c'est parce qu'il a montré un état d'esprit si fort et une sagesse simple, même sans effort apparent. Et déjà si tôt dans sa vie, déjà accessible pour lui. Sans compter sa détermination, sa capacité à articuler et transmettre un message vraiment inspirant à un public de professionnels de la publicité pleinement adultes.

Nous avons discuté et sommes restés en contact un moment, échangeant sur nos intérêts communs, nos systèmes et références, nos pratiques spirituelles, même la force mentale, l'anxiété de performance pendant la compétition, etc...

J'ai toujours eu un intérêt particulier pour l'athlétisme, ayant grandi avec des étudiants athlètes au collège et au lycée, c'était donc amusant de revisiter ce monde.

En août, Thomas a dû abandonner les Championnats du Monde de Londres en raison d'une autre blessure, et a récemment publié une déclaration très calme et confortable sur son état d'esprit. Ici : https://www.facebook.com/vanderplaetsen/posts/1944716932433502

Pourquoi devrais-je m'en soucier ?

J'ai trouvé les messages de Thomas pertinents car ma blessure récurrente à l'épaule signifie pas de salsa, pas de pole, pas d'entraînement, pas de scène cette année. Son message a résonné en moi une fois de plus : acceptation de soi, lâcher-prise des choses qui ne se passent pas comme prévu, maintenir un focus sur le résultat et ce que nous pouvons contrôler tout en devant faire face à des événements imprévisibles, accepter que, malgré tant d'efforts/travail, parfois ça ne sortira tout simplement pas comme nous l'espérons.

J'ai eu du mal avec ça dernièrement. En fait, la plupart du temps. Peut-être depuis des années.

Je suis typiquement très motivée et j'ai tendance à me critiquer pour ne pas atteindre mes objectifs au rythme que je me fixe.

Revenir des États-Unis et me réinstaller en Europe à Bruxelles a été brutal, rompre les liens avec des gens que j'aimais tant, devoir me réinventer, lentement, prend une éternité et ce sera probablement un travail en cours permanent.

En ce moment, beaucoup de mes objectifs sont retardés, et plus important encore, ce qui est retardé, c'est comment ils me font sentir. Jusqu'à nouvel ordre. Comme rééduquer mon épaule et mon fascia, ce qui change mon corps pour quelques mois probablement. Mis à part stagner dans ma danse et perdre mon partenaire de danse, je me suis plantée dans le département des rencontres plus longtemps que je ne voudrais l'admettre, et je lutte pour trouver ma prochaine étape de carrière. Échouant régulièrement dans ma liste de tâches et tombant du wagon de la méditation. Procrastiner sur l'éveil. Oh, et j'aimerais être plus aimante. Plus généreuse, plus contributive, adoucir ma communication et tout le reste dans le domaine de l'amélioration personnelle. En bref, améliorer constamment ma condition physique, mentale et émotionnelle, tout en étant frustrée par le voyage, qui semble aller à la vitesse d'un escargot.

Thomas et moi discutant et son récent post étaient un rappel parfait que faire de notre mieux, un jour à la fois, c'est ce qui compte, accepter où nous sommes, sans jugement. Son approche saine, quelque peu stoïque, d'acceptation et de lâcher-prise d'un désir non satisfait semblait si simple, une perspicacité évidente, un moment « ah-ha » pour mettre ce « suraccepteur » au repos pendant un moment.

Le succès est relatif, et nous nous poussons constamment. Où nous pouvons différer, lui et moi, c'est que je ne suis pas une athlète professionnelle avec une mesure temporelle objective de ma performance. Mais finalement, nous concourons contre nous-mêmes et pour être les meilleurs que nous puissions être, maîtrisant ce avec quoi nous devons travailler en arrivant ici sur cette planète.

Être vulnérable, embrasser le désordre tout en arrêtant le bavardage mental constant et ce vague sentiment de haine de soi est le vrai défi. Pour moi, il s'agit de ne pas me blâmer de ne pas y arriver, de ne pas avoir la patience, de me sentir découragée, confuse, parfois même punie ou de vouloir accélérer le temps. Garder ma propre santé mentale signifie trouver l'équilibre fragile entre se démener et juste être, savoir quand être en mode action complet et quand juste être, rester en place et laisser la vie se dérouler comme elle le devrait.

Alors nous avons définitivement besoin de plus d'Empathie pour nous-mêmes. Comme Danielle Laporte le dit dans son livre « White Hot Truth » : « Vous vous récompensez pour avoir essayé, pas seulement si vous atteignez ce que vous vous êtes fixé, mais juste pour vous être présenté parce que l'amour est un processus, pas une ligne d'arrivée (...). Vous passez de tolérer vos soi-disant lacunes à accepter réellement plus de parties de vous-même ».

J'ai trouvé que la façon la plus rapide et soutenante de guérir, d'avancer et de ressortir au sommet est la Gratitude. Ma seule option, le chemin à suivre : Vers le haut. Ainsi que l'endroit où se détendre. Gracieusement.

Je suis reconnaissante envers Thomas de m'avoir rappelé la gratitude ! Gratitude de pouvoir expérimenter être un être physique et spirituel dans cette vie, d'avoir l'opportunité de vieillir, d'apprécier où nous en sommes et de ressentir l'allumage et la motivation pour où nous voulons aller, encore et encore, et d'être gentils avec nous-mêmes quand nous ne pouvons/ne voulons/ne faisons pas, tout en gardant espoir et nos rêves vivants.